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CENZURA LA RADIO.RO/censored by Radio Romania
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CENZURA LA RADIO.RO/censored by Radio Romania
6 novembre 2009

Décision du FMI et de Bruxelles de conditionner le versement d'une nouvelle tranche

Frappée par une des récessions les plus séveres de l'Union européenne (UE), la Roumanie a subi un nouveau coup vendredi avec la décision du FMI et de Bruxelles de conditionner le versement d'une nouvelle tranche de leur pret a la formation d'un nouveau gouvernement. "Le FMI, l'UE et la Banque mondiale ont achevé leur mission sans faire de rapport, en posant comme condition pour la poursuite de l'évaluation la mise en place d'un gouvernement", a déclaré le président roumain Traian Basescu apres une rencontre avec une délégation du Fonds monétaire international. La Roumanie attendait en décembre une troisieme tranche de 1,5 milliard d'euros du FMI et de 1 milliard de l'UE dans le cadre d'une aide "anticrise" de 20 milliards d'euros accordée au printemps par plusieurs bailleurs internationaux, en échange d'une réduction importante des dépenses publiques. "Nous allons procéder au versement de la prochaine tranche des que la situation politique sera stabilisée", a déclaré le représentant du FMI Jeffrey Franks au cours d'une conférence de presse. L'incertitude politique autour du futur gouvernement risque cependant de se prolonger, le fossé entre le président Basescu et les partis d'opposition, majoritaires au Parlement, se creusant de jour en jour. Vendredi, M. Basescu a nommé Liviu Negoita, un avocat de 47 ans, membre du Parti démocrate-libéral (PDL), comme Premier ministre, nouvelle tentative pour doter la Roumanie d'un gouvernement apres l'éclatement de la coalition au pouvoir début octobre suivie par la chute de l'exécutif de centre-droit d'Emil Boc, le 13 octobre. Le précédent Premier ministre désigné par M. Basescu, l'économiste Lucian Croitoru, a échoué mercredi a obtenir l'investiture du Parlement. M. Negoita a appelé les partis a accepter un "gouvernement d'union nationale". Les deux principales formations d'opposition, sociaux-démocrates (PSD) et libéraux (PNL) ont cependant déja rejeté cette offre. "L'actuel président a annulé la derniere chance d'avoir un gouvernement stable avant les élections présidentielles", a regretté le chef de file du PSD, Mircea Geoana. L'opposition propose depuis le début de la crise la nomination d'un indépendant, le maire de la ville transylvanienne de Sibiu, Klaus Iohannis. MM. Basescu, Geoana et le libéral Crin Antonescu sont rivaux pour la présidentielle dont le premier tour aura lieu le 22 novembre et le second le 6 décembre. De leur côté, le FMI et l'UE ont conditionné la poursuite de leur aide a l'adoption d'ici le 10 décembre d'un budget 2010 basé sur un déficit de 5,9%. "Des que le projet de budget sera adopté, nous pourrons finaliser les discussions et procéder au versement de la prochaine tranche", a assuré la représentante de l'UE, Elena Flores. La Roumanie devrait enregistrer une contraction de son économie de 8% en 2009, une des plus fortes de l'UE apres celle des pays baltes et supérieure a ses voisins comme la Hongrie et la Bulgarie, selon les dernieres prévisions de la Commission européenne. "Le FMI a fait un rappel bienvenu a la réalité. Les hommes politiques roumains croyaient que l'on obtiendrait toujours de l'argent quoi qu'on fasse mais aujourd'hui le Fonds mets un peu plus la pression", a déclaré a l'AFP le chef économiste de la banque ING en Roumanie, Nicolae Chidesciuc. "C'est une bonne décision car le pays a besoin que les réformes soient faites", a-t-il ajouté. (AFP)

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